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Commentaires

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ororea

Pourquoi pas s'interroger, en effet, sur les spécificités de la langue sur un blog mais je ne vois rien à changer (continuez à faire du FF), pourquoi, les lecteurs se lassent?

Anne Burroni

Je carressais l'idée de m'endormir avec de douces pensées... et me voilà taquinée par des questions fondamentales!
Tant pis, je vais quand même me coucher. Il ne me reste qu'à espérer que ces tourments ne me garderont pas éveillée!

Incorrigible, Monsieur Ferney!

P.S. Si vous avez le don de captiver les élèves autant que nous, promettez moi d'aller dans les collèges et lycées plus souvent...

Anne Burroni

"Je caressais" - mille excuses, il faut vraiment que je dorme!

mme petit poisson

Peut-être que c'est d'avoir à cliquer sur des liens qui rend la lecture sur le net moins rapide?
Je cherche une explication car je ne crois pas que la vitesse de lecture (nombre de caractères à la minute?) varie en fonction du support en priorité. Elle varie surtout en fonction du lecteur, du temps dont il dispose et de son état d'intérêt.

Claire Ogie

Il existe des bibliothèques sur le net :
http://babelio.wordpress.com/
et ici :
http://www.babelio.com/

Cela va-t-il évoluer, comment ? à voir...

Je sais que j'ai du mal à lire de longs textes sur un écran. Je préfère de beaucoup les formes courtes. Et ma lecture est effectivement plus lente sur un écran que sur un livre. Pas le confort de la lecture, pas les positions qui changent, se tourner et se retourner x fois, s'allonger sur un canapé par exemple, se redresser, se mettre de côté, etc... C'est tout un rituel de la danse avec le livre qui ne peut se faire !! lol
Pour ce qui est du réapprendre à écrire, j'ai l'impression que les blogs nous forcent à mettre l'essentiel plus rapidement.

rocheclaire

Il y a une adaptation de la vue à la lecture sur écran. Je lis de plus en plus sur internet et de plus en plus vite. J'ai mis sur mon blog des textes et pour certaines personnes, je les ai sortis en fascicules papiers. A la réception beaucoup m'ont dit être soulagés, qu'ils allaient pouvoir enfin lire tranquillement. Les forums sont souvent des lieux d'échanges plus ou moins longs, mais par exemple sur Facebook ce sont la plupart du temps des phrases ultra courtes et sans grand intérêt, mais il y a les liens où on découvre des sites intéressants. Je m'interroge beaucoup sur l'utilisation par les ados et jeunes adultes de ce mode de communication. Si l'on porte un jugement extérieur à eux, on peut se dire quelle insipidité... Mais si on les connait on sait qu'ils sont confrontés aux dures réalités du monde du travail, de la fatigue, du manque d'argent ! Alors dérivatif ? Une manière de vivre l'insouciance malgré tout ? S'extraire d'un monde où ils peuvent difficilement être de vrais acteurs ? Voilà ce que m'inspire la lecture sur le net !

Miss Glu

Ce livre m'intéresse, merci !
Un enfant apprend à lire les mots du petit déjeuner bien avant le CP. "NUTELLA, CRACOTTE, POULAIN, BEURRE..."
Plus tard, devant un panneau d'affichage, "Maman ça veut dire quoi Extase avec Ulla ?".
Alors, quel que soit le suppport, lire , lire , lire, lentement, à rebours, à la va-vite, partout.
Ici surtout : on y apprend chaque jour quelque chose.

Jean-Louis B

"Il semble que sur Internet, on lise différemment: plus lentement, environ 25% moins vite. J'aurais pensé le contraire."


Peut-être serait-il utile de retourner consulter certains travaux de François Richaudeau concernant la lisibilité notamment ?
J'ai pour ma part retenu de ces lectures-là que l'extrême variabilité de la vitesse à laquelle un lecteur explorait l'écrit était la résultante de plusieurs facteurs : le projet de lecture d'abord, mais aussi le support, ce qu'on sait déjà sur le sujet, la familiarité que l'on entretient avec le domaine concerné,la longueur des phrases, le niveau de langue et notamment le vocabulaire, le mode d'affichage du texte, en colonne dont l'oeil traite chaque ligne d'une seule fixation (possible jusqu'à 25 signes) ou en mode pleine page (les billets de FF requièrent 2 à 3 fixations par ligne). J'ai bien conscience de ne pas épuiser la question, juste de suggérer sa complexité et, je l'espère, son aspect passionnant.

D'autres travaux ont été conduits sur la lisibilité, par d'autres chercheurs, plus récents et avec des moyens très performants, dûs à l'informatique et à l'électronique notamment. Peut-être le livre de Joël Roney y fait-il abondamment référence ?

Anthropia

Selon moi, la forme fragmentaire de l'écriture sur le web n'est pas seulement le fruit d'une pensée en aphorisme, de type l'Autofictif, mais elle est aussi liée à des phrases plus courtes, un arrangement spatial plus aéré, des paragraphes moins larges, but recherché des blogueurs qui s'adaptent au rectangle blanc de l'écran.

Mais le risque d'une phrase courte, c'est qu'au lieu du ramassé d'un haiku, elle prenne pour modèle de jeté sur la page, une pensée lapidaire sans réflexivité.

http://anthropia.blogg.org

Franck Bellucci

Pour ma part, mon mode de lecture varie sensiblement en fonction du support. A l'écriture fragmentée propre à Internet répond une lecture souvent en diagonale, plus rapide (pour ce qui me concerne), une lecture qui s'opère par sauts et gambades alors qu'avec le livre, la lecture se fait filée, plus concentrée, plus lente, et participe d'un cérémonial rassurant. Raison pour laquelle lorsqu'un texte m'intéresse sur la toile j'essaie toujours d'en acquérir un exemplaire papier. Pour le savourer vraiment. En revanche, il est vrai que la lecture et l'écriture sur la toile deviennent interactives, génèrent le dialogue, le débat, l'échange, une certaine effervescence parfois, et peuvent même favoriser des rencontres alors que la lecture du livre est souvent et avant tout un acte solitaire, j'oserai dire un plaisir solitaire... Ainsi donc ce sont deux modes de lecture et d'écriture qui me semblent complémentaires, l'un pouvant mener à l'autre, et non concurrentiels.

Critiquator

S'agissant de lecture sur l'écran blanc de nos blogs blancs, regardez, hier, à propos de l'échange d'avant-hier (je crois que nous sommes aujourd'hui), comment Yasmine nous l'a rammassée,fragmentée, raccourcie, la lecture . Car les textes ne contenaient-ils pas l'objection même qu'elle a élevée en disant :
"Qui sommes-nous donc pour prétendre détenir la solution et prétendre la diffuser absolument et en gaver l’autre comme on gave une oie ?
Pardon, mais ça ressemble à une branlette. Distinguée, certes, mais branlette quand même. Un peu d’humilité, c’est pas mal non plus comme supplément d’âme"
Finalement, Yasmine, elle s'en b , non ?

alistrid

http://www.youtube.com/watch?v=YTi4zOdz09I

ororea

"Je carressais l'idée de m'endormir avec de douces pensées"
Dites, Anne B, faut pas trop caresser FF dans le sens du poil...(ou y'a 't-il quelque chose que vous ne comprenniez pas dans : "c'est moi qui l'ai vu en premier?)
"Incorrigible Monsieur Ferney"
Ya pas marqué Jean Jacques Rousseau...

Yasmine

Bon. Permettez-moi d’abord de vous remercier, Critiquator, pour, à votre façon, m’avoir répondu. Le fait est assez rare ici, pour mériter d’être signalé.
Non, Yasmine ne s’en b… pas. De vous à moi d’ailleurs, je trouve la pratique plutôt fragmentaire, et ça tombe bien puisque c’est le sujet. (les fragments, je veux dire, n’allez pas m’attribuer des positions qui ne sont pas les miennes comme je vous ai attribué des positions qui ne sont pas les votres).
Je vous l’accorde, j’ai été de très mauvaise foi et en lisant très vite et en diagonale, j’ai zappé quelques exceptions. Je parlais de la posture qui me semblait être à première vue la dominante des commentaires, à deuxième vue aussi d’ailleurs, ce n’est qu’à la troisième que j’ai retrouvé mes esprits.
Il est étrange que vous m’ayiez interpellée au moment où j’avais plus ou moins décidé de continuer bien évidemment à lire Chronique et Commentaires, mais sans plus trop y participer. La raison en est un malaise, malaise qui n’a rien à voir avec les commentaires en eux-mêmes, qui me ravissent quelquefois, mais j’ai l’impression d’assister plutôt à une sorte de jeu qui se fait en solo, chacun des partenaires jouant sa partition sans trop s’occuper de ce que devrait être un concert, à savoir, à mon sens, un ensemble. (mises à part certaines exceptions, je précise).
Vous dites aujourd’hui, Monsieur Ferney, “L’internaute est plus qu’un lecteur, il est non seulement un récepteur, un destinataire, mais aussi un médiateur…. Le rédacteur….doit fédérer une “communauté”, un clan et y susciter l’interactivité, l’intersubjectivité”… Oui. Et j’ai le sentiment que “ces blancs”, sortes de “vides”, de trous dans la trame ou la coque sont peut-être dus au chef d’orchestre lui-même ? Je remarque que vous ne répondez pas souvent à vos commentateurs, (je ne parle pas de moi, les miens étant le plus souvent à côté, un peu à part, je crois). Mais j’ai lu vos chroniques et les commentaires depuis le début de la création de votre “bateau libre”, et il m’a semblé déjà retrouver cette absence. Vous êtes libre, me direz-vous ! Oui. Mais je trouve dommage ce manque de “liant”, et cela tient peut-être au support qui n’est pas facile, humainement parlant, à gérer. Pour ce qu’il en “reste”, la trace qui reste, et ça n’engage que moi, me laisse là encore, un curieux goût. (encore le goût ! C’est peut-être tout bonnement une crise de foie !) Il fait un sale temps dehors, et un peu de chaleur est la bienvenue. Regarder des joueurs taper leur balle sur leur mur, c’est amusant, mais quelque chose manque. A mes yeux en tout cas, mais ce ne sont que les miens !
Critiquator, je ne sais pas si j’ai répondu, au-moins en partie, à votre question… Je voudrais ajouter autre chose : je me permets assez souvent et en direct, de “plaisanter les Français”. Sachez que si je ne l’étais pas moi-même pour une part, je ne me le permettrais en aucun cas.

ororea

Encore un animateur littéraire à corriger :
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=3556

Anne Burroni

J'ai, à l'instar de Claire Ogie, une nette préférence pour les textes courts sur le web. Si le texte est long, le support papier s'impose, de la même manière que s'il m'émeut.
Quant à l'utilisation du web par les ados... vaste sujet... Et leurs écrits, avec leur alphabet hybride, mi-phonétique, mi-pictographique, leurs mots tronqués, participent à la rapidité, à la facilité et manifestent d'une petite transgression, d'une appartenance à un groupe, à un univers où les adultes n'ont pas accès. Ce type d'écrits n'a plus lieu hors contexte.
En total accord aussi avec Franck Bellucci concernant tout ce que génère la toile et à propos de la lecture livre – oui oui osez le dire ! - un plaisir solitaire... dense, profond...
La lecture sur le web, oui. Que de découvertes, de savoir-faire, de talents se dévoilent, s'exposent et émergent de la toile. J'y fais quelques escapades régulières, consciente des possibilités inépuisables qu'il nous offre et pourtant très fidèle à certains. Des instants volés dont je m'empare, au hasard de la journée, réjouie d'avance des petits plaisirs que je vais y trouver...

ororea

"J'ai, à l'instar de Claire Ogie, une nette préférence pour les textes courts sur le web."
Moi je trouve que les textes de FF sont à la bonne longueur là, comme une chronique dans un journal...Plus court ce serait frustrant, même si c'est pas la taile qui compte...

Anne Burroni

Ororea,

Vous êtes très drôle ! Et vous me prêtez des intentions qui me sont très éloignées...
« Je caressais l'idée de m'endormir avec de douces pensées....... » littéraires Ororea, seulement et exclusivement littéraires !
Point de sous-entendus ou d'allusions tacites dans mon propos. Et j'espère vivement que le principal intéressé l'aura apprécié à sa juste valeur, les commentateurs aussi d'ailleurs.
Je vais peut-être vous faire sourire – et baisser encore dans votre estime ! - si je vous raconte que l'occasion m'a été donnée de le rencontrer, au mois de Novembre dernier lors d'une conférence. Il était là, assis à quelques mètres de moi dans la salle, puis plus tard dans l'atrium et ... je n'ai pas osé !!! Quelle cruche me direz-vous ? Et vous aurez raison, même si mon état d'esprit n'est pas celui que vous évoquez.
Quoiqu'il arrive Ororea, je tenais à vous rassurer, vous n'avez rien à craindre de moi !!!

ororea

Moi je l'ai vu à un colloque sur Aragon à la BNF, il y a quelques années mais il a du partir avant la fin, et de toutes façons j'avais beaucoup trop la trouille pour aller le voir...Je suis aussi allée le voir sur un tournage d'emission en direct sur une péniche, un jour de nuit blanche. On était deux cruches à attendre dehors, il faisait les cent pas en fumant dans son sweat polaire gris, il est resté indifférent, ce qui m'a fort déçue (mais il faut dire que j'étais en plein délire à l'époque)

joel ronez

merci pour cet article très bienveillant, et à très bientôt pour suivre vos aventures du web !

Doudou

Votre Blog est vraiment superbe.
On a envie de lire tous les livres dont vous parlez.
Je lis plusieurs autres blogs livres mais c'est pour la première fois que je fais la découverte d'auteurs que je ne connaissez pas
Merci pour le partage

Jacques LENOIR

Passionnant ce blog pour les amateurs de lecture comme moi.. bravo !

Pour commenter le dernier sujet, je vous fais part d'un blog qui vient présenter et compléter un roman historique qui est publié sur le Net seulement : Les Mémoires d'Osipov écrit par Philippe Ehly. On peut télécharger le tome 1 sur le blog et les tomes suivants sont payants ( 1.80€ c'est pas ruineux).

Ce bouquin relate les aventures d'un colonel cosaque entre 1907 et 1920 qui bourlingue à travers le Russie, l'Asie Centrale et l'Europe pendant cette période très agitée de l'Histoire.
http://ehly.blogspot.com

Pas toujours evident de lire un long texte sur un écran mais les dernières versions de Acrobat Reader rendent la chose plus facile et on se laisse prendre par l'intrigue qui fait vite oublier l'écran...

Sur le blog on trouve des tas d'informations sur les personnages de l'intrigue, sur les lieux de l'action, des videos sur la musique russe et même des recettes de cuisine russe et orientales

Jacques Lenoir

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Frédéric Ferney

  • Agrégé d'anglais, il a d'abord enseigné à Rome, avant de diriger les pages culturelles du Nouvel Observateur. Par la suite, il a créé et animé une émission littéraire le dimanche sur France 5, intitulée d'abord Droits d'auteur, puis rebaptisée Le Bateau livre, à bord de la péniche L’escale. Il est actuellement critique au Point.

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