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Commentaires

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Jpaul

Monsieur Ferney,
Juste une petite rectification concernant les dates de Maupassant que vous mettez au 20e, il est né en 1850 et mort en 1893 donc au XIXe.

ororea

"Compte les coups", huuuum : il serait désolant qu'un agrégé d'anglais ne s'y connût pas en éducation anglaise...

Alistrid

Bonjour,
entre deux, j'écoute Maupassant (dans ma voiture); "Les Nouvelles Cruelles" (Pierrot, la rempailleuse, La mère sauvage, Une famille) lu par Robin Renucci (très belle voix).
Et puis La Maison Tellier aussi.
En passant, BISOUS à mes chéris...
;o)

http://www.youtube.com/watch?v=cYDu4noJBBY

Christophe Borhen

@ Alistrid : votre " j'écoute Maupassant " est de toute splendeur. Il m'enchante.

Anne B

Patrick Wald Lasowski "cherche Maupassant désespérément", quoi de plus étonnant pour cet érudit de la littérature libertine ?
L'auteur est connaisseur , la vie de Maupassant fascine, c'est une vie extrême , sauvage , une vie de fureurs qui se cache sous le bonhomme moustachu. Comment échapper au feu du corps, au fou qui l'habite, au vertige ?
Auteur de délicieux livres sur le libertinage, il est réjouissant et passionnant de lire ou de relire P. Wald Lasowski,
"Le Grand Dérèglement", nous entraînait dans le mouvement incessant des corps et des idées, dans un monde de vitesse et de légèreté, doué pour imaginer, goûter, sentir, raisonner, rire s'enthousiasmer, sa réflexion est nourrie et savante,et sa plume sensible, légère, se veut très lisible (libertinage de plume).

Les corps et les idées se rejoignent , s'étreignent, toujours, partout, à toute vitesse...

Un petit tour chez Maupassant (ma dernière visite commence à dater),"Bel Ami", c'est mon préféré, et un long détour dans "La Maison " de Patrick Wald Lasowski", je ne vais pas m'ennuyer, que de nuits blanches en perspective !!

Anne B

Ororea,
Quel coup de bluff!
C'est sans rancune, j'espère...P. Wald Lasowski, impossible de résister!
J'ai des problèmes avec le langage, pas étonnant, cette nuit j'ai rêvé en italien, tout cela à cause de "La Divine Comédie",et plus incroyable encore, mon rêve était rythmé par une chanson d'enfance, Alla Fiera dell'est, de A. Branduardi (consternant!)...
Alla fiera dell'est,
per due soldi un topolino mio padre comprò
Et là ça se complique car les paroles s'enchainent et reviennent inlassablement...

E venne il gatto che si mangiò il topo
che al mercato mio padre comprò
...

E venne il cane che morse il gatto
che mangiò il topo
che al mercato mio padre comprò
E venne il bastone che picchiò il cane
che venne il gatto
che mangiò il topo
...
E venne il fuoco che bruciò il bastone
....
Vraiment consternant!



Anthropia

Le délicieux James ne hait-il point Maupassant, parce que tout bêtement il lui ressemble ?
Quand on lit Maupassant, on est frappé par les petits détails du style, la main qui se crispe, comme l'aveu psychologique, le réalisme de Maupassant sert non de délayeur, mais de révélateur.

Pour moi, Maupassant, c'est un électrochoc à l'âge de 12 ans, quand j'ai lu Une Vie, cela m'a fait comprendre des mystères du monde qui me posaient question, cela a déclenché un pacte intérieur, que je ne révélerai pas ici.


http://anthropia.blogg.org

Yasmine

A Gmc,
Oui, bien sûr, sous la surface, les fonds sont toujours calmes et sereins. Mais c’est quelquefois un sacré boulot de s’en souvenir ! Prendre de la profondeur, s’installer au calme, sans craindre le Vide, pure réceptivité, accueil, écarter un peu notre petit Ego qui s’affole et pour qui le Vide est rupture, c’est très simple et très compliqué. Ou très complexe. Mais s’écarter, faire ce pas de côté qui permet au Plein d’advenir, se mettre “en vacances”, quand on y parvient, même un peu seulement, et c’est poser les armes et lâcher la peur, et c’est peut-être enfin, savoir ce qu’on est venu foutre sur cette sacrée planète, laisser la Vie vivre à-travers nous, je pense, se mettre à son service et voir ce qu’elle a à nous dire. Mais nous faisons tout l’inverse ! L’Illusion est selon la pensée yogique, un décor que l’on prend pour la réalité, puisque pour le Yoga, le monde n’est pas chaos, mais réseau. Ca me renvoie d’ailleurs au Tao dont il était question il y a quelques jours.
Mais je suis loin de Maupassant ! Pardon pour ce hors-sujet. (Qui me fait penser au Horla, tiens, pour le coup !)

Franck Bellucci

Le concept de la collection "L'un et l'autre " (qui parfois pourrait devenir l'un EST l'autre) m'a toujours paru intéressant malgré les écueils que présente ce type de démarche. Sans doute faut-il davantage rechercher dans l'ouvrage en question ce que Maupassant révèle de Wald Lasowski, les résonances qui s'opèrent entre les deux personnalités, les deux univers, les deux regards et les obsessions partagées par les deux hommes et/ou écrivains. Peut-être Maupassant vu par Wald Lasowski se dérobe-t-il parce que Wald Lasowski se dérobe à lui-même ou cherche à se dérober au lecteur auquel il fait "semblant" de révéler une autre part de Maupassant. Quoi qu'il en soit, cette collection ne doit pas être abordée avec les horizons d'attentes qui sont ceux du lecteur d'une biographie traditionnelle, à savoir scientifique et universitaire. La subjectivité est ici au coeur du processus. Elle est revendiquée. Avec toutes ses limites et son intérêt. Le biographique et l'autobiographique s'entremêlent, se superposent, se parasitent. Dire l'autre pour se dire soi-même. Mais ces quelques remarques que m'inspirent le billet de F. Ferney ne sont que supputations puisque je n'ai pas lu cet ouvrage...

Yasmine

A Jean-Louis B,

Le patient anglais, oui, j’en ai entendu parler, mais je ne l’ai pas vu. Et je crois que “Jonnhy s’en va t-en guerre” est également tiré d’un livre. Et je ne sais pas du tout pourquoi, tout ça me fait penser à ce livre terrible, de James Agee, écrit au scalpel, “Mort dans la famille”. Je ne le relirai pas ! Je crois, vous savez, que je vais plutôt relire toute la collection de Tintin et d’Astérix, et peut-être aussi un petit coup de Gaston Lagaffe ! Lol

gmc

"Ce n'est qu'un vilain mot"

absolument pas, il convient juste de savoir le lire; en fait, c'est plutôt une vilaine interprétation de ce mot, ff.

ororea

Je reviens d'un atelier d'écriture : mon style de colore de l'influence de GMC et de FF. Ca donne de la cyprine qui s'acointe avec je ne sais quoi.
Enfin ça plait...
@ Anne, je plaisantais (et en plus elle parle italien, La concurrence est rude)

gmc

LE HAVRE BY NIGHT

Les maisons closes
Ne sont qu'un hôtel de passes
Où d'expertes exciseuses
Font l'expérience des frissons
Des nouveaux clitoris
Que le taureau normand
Au canotier musclé
Ponctue d'un baiser froid
Au coeur des profondes marées
D'où s'envolent d'étranges mouches
Dans un coup de vent nommé vie


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Frédéric Ferney

  • Agrégé d'anglais, il a d'abord enseigné à Rome, avant de diriger les pages culturelles du Nouvel Observateur. Par la suite, il a créé et animé une émission littéraire le dimanche sur France 5, intitulée d'abord Droits d'auteur, puis rebaptisée Le Bateau livre, à bord de la péniche L’escale. Il est actuellement critique au Point.

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