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Commentaires

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Franck Bellucci

Glaçant, en effet. De la complexité de l'âme humaine et de ce qui peut devenir aussi, en quelques instants, son inhumanité. Ou encore des méfaits de l'instinct (terme qui ne renvoie pas à l'humain mais plutôt à l'animal) grégaire qui peut nous ôter toute dignité.

albertine

Monsieur Ferney,
Je lis vos commentaires comme une gourmandise, gourmandise de style, le sens y étant toujours .
Et je me dis, quel bonheur les personnes qui savent si bien s'exprimer!
Et aujourd'hui, au détour d'une parenthèse, le mot dégobiller vient émailler votre propos; d'abord il m'étonne, ensuite il me fait rire, et puis j'en fais un petit balluchon de souvenir ; voyons, quand ai-je utilisé ce mot pour la dernière fois? Je glisse immédiatement vers l'enfance, quand nous aimions parler sale hors le périmètre parental. Et puis je dictionnarise sauvagement : gober, gobiller? dégobiller. Et je m'aperçois que je préfère ce vocable à celui plus classiquement admis de vomir. Et d'ailleurs votre phrase prendrait presque une autre tournure si vous aviez employé vomir.
Aussi, je vous rend grâce d'avoir eu votre seconde stylistique enfantine dans ce texte sur Decoin qui, par ailleurs ne parle pas d'autre chose que de cela : dégobiller sur nous même pauvres humains si peu fiables dans leur humanité!

ororea

Une gourmandise qui fait pas grossir : profitez en, ça va bientôt se vendre cher ;-)

Yasmine

Non. C’est simple, il suffit de dire non. Je peux choisir de dire oui, et je bave vite fait quelques mots très bôs et qui n’ont rien dit, variante du célèbre “ah mon bon monsieur, ce que c’est que de nous, pov bestiaux humains, bon ben c’est pas l’tout m’âme Michu j’ai mon omelette à baver vu qu’ l’Alphonse va pas tarder à réclamer sa pitance té !”
Vé vé. C’est une option. Pas plus nulle qu’une autre.
Je peux choisir de brouiller savamment les pistes, d’éluder la question et d’oublier la réponse, parler d’autre chose tout en ayant l’air de parler du même, et terminer par la version jolie du célèbre “ah mon bon….” Voir la suite plus haut.
Autre option : je m’en tamponne le coquillard, et c’est la plus honnête des positions.
Je peux être doctorale et psychiatrique et sortir de grandes théories qui n’expliquent rien et justifient tout, parce que ça, n’est-ce pas, c’est quand même rassurant, et par les temps qui courent “ mon bon monsieur…”
Je peux encore dire oui en admettant qu’après tout je prends un plaisir extrême à voir enfin du sang, du sexe et de la violence grandeur nature et sans caméra pour filtrer et doser, mais ça, c’est déjà nettement moins rassurant.
Dans tous les cas, je m’en retourne “à mon p’tit manteau, mon pt’it dodo, ma p’tite toto” comme dirait Jacques.
Mais la liste n’est pas exhaustive. Et je peux, et ça aussi c’est un choix, dire : Non.

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Frédéric Ferney

  • Agrégé d'anglais, il a d'abord enseigné à Rome, avant de diriger les pages culturelles du Nouvel Observateur. Par la suite, il a créé et animé une émission littéraire le dimanche sur France 5, intitulée d'abord Droits d'auteur, puis rebaptisée Le Bateau livre, à bord de la péniche L’escale. Il est actuellement critique au Point.

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