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Commentaires

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gmc

SANS POUDRE ET SANS REPROCHE

Le nègre est toujours analphabète, qui devine sans problème que tout est dans l'Aleph et qu'il est inutile de s'emplafonner une injection aux solvants de poussière en gravant des adjectifs pseudos-réels mais, en fait, totalement surréalistes, sur les battements de paupière que l'air étouffant du large enivre aussi bien qu'une sucette à la méthédrine non synthétisée. L'incompréhensible règne sans conséquence et en total épanouissement, n'en déplaise aux névrosées des chiffres abscons pour qui les mathématiques libidinales renvoient toujours aux calendriers grecs ou aux idées de Mars, volonté téméraire des rois qui pataugent dans la semoule de couscous aromatisée à la salsa flamboyante que le sel dépose sur les plaies. Se déchirent les griffes des parcs d'attraction quand, d'un coup de baguette magique, la fée électricité réinvente le chauffage glacial à la mousse de coriandre, laissant poindre la libido des virginités d'autre part bien qu'ici, une émulsion sur un téton, un riff de Telecaster sur un contrepoint de slow death, la flamboyance du groove en arpège des clefs de voûte que repeint en permanence le mouvement des balances sans overdub. Puzzle complet, un fragment d'abondance sourit devant les mines imaginaires qui tracent des rotondités symphoniquement silencieuses de leurs yeux abasourdis par le toucher polarisé des mots qu'une grenouille atomique laisse essaimer sur un nuage de vapeur transgénique, histoire de lancer un téléphérique souterrain sur les pentes planes d'une journée sans souci.

Loïs de Murphy

Je devrais éviter de lire tous les commentaires, j'ai déjà l'impression d'être sur le blog d'Assouline...
Décidément je sors de chez ma libraire qui me disait elle aussi ce matin tout le bien qu'elle en pensait ; à ma prochaine escapade je verrai ce que je peux faire pour lui.

ecaterina

Quelle belle surprise, ce blog !

Musique

Graham Green !!!Oh!!!! Graham Greene
Bravo quand même pour ce blog...

Frederic ferney

Oups, sorry! Je devrais pourtant savoir qu'en Angleterre, quand les Green sont de bons écrivains, ils gagnent un "e".

Sylvaine Vaucher

Je ne le connaissais pas et compte tenu des ses affiliations vous me convier à faire un tour en librairie.
Et comme je suis sobre encore j'en ajouterai un qui pourrait aussi être dans ce contexte :
"Some people never go crazy, What truly horrible lives they must live." C. Bukowski
Votre billet est enthousiasmant. Même un ilote aurait envie de lire. Et j'espère que chacun a ses lunettes...
Et gente damoiseau qui parlâte si beau...je finis l'année avec notre vieux frère...Alcofribas
"...Leur manière de vivre estoit telle. La chair Lucifer commençant apparoistre sus terre, ils s'entrebottoient,
et esperonnoient l'un l'autre, par charité. Ainsi bottez et esperonnez dormoient, ou ronfloient pour le moins :
c'est dormants avoient bezicles au nez, ou lunettes pour pire..."Ed. Pléiade page 789. (Je n'ai jamais pu le lire
en une seule traite !)
Tous mes vœux et se joindrait un ami "Le Poisson-scorpion ".

Majuscule

J'aime votre "?". Et votre enthousiasme pour Russel Banks. Et votre façon d'en parler. Votre blog me plaît bien ! J'en redemande...

yannick G

J'aime Russell Banks dont j'ai lu deux des trois ouvrages de votre coffret, "American Darling" et "De beaux lendemains", à l'époque de sa première sortie chez Acte Sud, il y a quelques lointaines années déjà.

J'y avais adoré sa capacité à alterner les points de vu les plus disparates sur un même drame universel, la perte d'un enfant (enfin plusieurs) et surtout, son humanisme.

"American Darling" a pâtis quelque peu de ma lecture antérieur d'"Accouplement" de Norman Rush, au sujet si proche et si lointain à la fois. C'est le risque des associations et des comparaisons, cela se termine par un petit préféré.

Néanmoins, American Darling reste un vrai plaisir, une subtile approche comparative, et Russell Banks un observateur de son époque auquel je prêterai toujours mes deux yeux et oreilles.

yG

annemarie

Plutôt Tom Sawyer que Huckleberry Finn ...

Daniela Quelhas

Je ne lis pas les revues littéraires et n'ai pas la moindre idée du genre de sniper qui se paye le luxe de dézinguer Russel Banks.

C'est un ami qui pour la première fois m'a parlé de cet auteur, en m'expliquant que Pourfendeur de nuages était son roman préféré. Je l'ai lu, avec peine au début, puis passionnément. Banks m'a contrainte à voir en moi des choses que je ne soupçonnais pas et dont j'ai eu honte : il est de ceux qui parlent de l'amérique et vous parlent en même temps de vous mêmes, vous plonge en vous, vous torture, vous contraint à voir votre propre noirceur.

C'est un immense conteur de l'amérique, des rapports de race, de la manière dont ces rapports sont le fondement même de la société américaine, toute plongée dans ses contradictions : liberté/esclavage, égalité/discrimination, idéaux/capitalisme.

C'est immense, magnifique, superbement écrit.

Je sais que le goût est une affaire subjective, mais ceux qui se donnent le droit de le haïr doivent être de petits péquenots prétentieux...

Loula

Je ne sais pas s'il deviens trop quoi que ce soit, mais en tout cas, il y a longtemps que j'ai envie de lire cet auteur. C'est peut-être l'occasion, surtout qu'Huckleberry Finn est une de mes grosses révélation de l'année.

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Frédéric Ferney

  • Agrégé d'anglais, il a d'abord enseigné à Rome, avant de diriger les pages culturelles du Nouvel Observateur. Par la suite, il a créé et animé une émission littéraire le dimanche sur France 5, intitulée d'abord Droits d'auteur, puis rebaptisée Le Bateau livre, à bord de la péniche L’escale. Il est actuellement critique au Point.

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